Un arboretum reprend le concept du jardin botanique, dans le sens où il expose toute une diversité d'espèces et variétés végétales. A ceci près que ici la végétation est agencée sous forme d'un espace paysager, comme si la présence de chaque arbre, de chaque plante était naturelle.
A l'origine l'arboretum de la Vallée-aux-Loups était un lieu de productions arboricoles et de démonstration pour les pépinières Croux, qui acquièrent le domaine en 1890. La plupart des arbres centenaires ont été plantés à cette période. Aujourd'hui le parc appartient au département des Hauts-de-Seine, qui ne ménage pas ses efforts dans l'entretien et l'embellissement l'arboretum. On peut y venir tous les jours de l'année et son accès est gratuit.
L'arboretum est traversé par un système de canaux artificiels qui se rejoignent dans un lac. Le tracé délimite un îlot sur lequel on peut se rendre via 2 passerelles.
Le long de ces cours d'eau nous pouvons observer une curiosité : d'étranges structures végétales qui poussent comme des stalagmites. Il s'agit en fait de pneumatophores, des excroissances de racines se développant à la verticale. Caractéristiques du cyprès des étangs, ils favorisent les échanges gazeux avec l'air lorsque l'arbre est planté en milieu humide ou asphyxiant.
Tout au fond de l'arboretum se cache un petit château dont la vue embrasse l'étang du parc. Je ne suis pas parvenu à trouver beaucoup d'informations à son sujet, mis à part qu'il date du 18e siècle. A cette époque le domaine appartenait à l’aristocratie et le parc était composé d'un jardin à l'anglaise et d'un autre jardin à la française. C'était bien avant leur transformation par les pépinières Croux.
La famille Croux devient propriétaire du parc et du château au 19e siècle. Puis le conseil départemental des Hauts-de-Seine le rachètera en 1986.
La star du parc est incontestablement son cèdre bleu pleureur de l'Atlas. Planté en 1895, sa voilure est estimée à 600 m². Ses branches sont tellement étalées qu'elles doivent être soutenues par des structures (ici en résine) afin de résister aux intempéries.
Il fût planté à partir de graines de cèdre bleu de l'Atlas, un arbre majestueux pouvant atteindre les 40 mètres de haut. Mais une mutation lui a conféré cette allure "pleureuse". Plus étrange, ses graines ne transmettent pas cette particularité. Aussi, seuls des greffes ou des boutures ont permis de propager ce cèdre pleureur en d'autres points de France, puis du monde.
En guise de conclusion, allez-y. Je ne suis pas du genre à passer la journée dans un parc, mais dans un arboretum c'est différent. On sent qu'il y a l'aspect entretenu d'un parc, mais il y a aussi ce côté naturel et vaste qui tranche avec les parcs très ordonnés.
De plus on y traverse des décors vraiment distincts, il n'est pas monotone. Il est calme, il y a des bancs et des transats par endroits, on a l'impression d'être à la campagne, alors que nous sommes entourés par une ville (calme). J'y suis allé à 3 reprises déjà, et j'ai aimé chacune des visites.
En outre l'arboretum est environné par d'autres sites visitables (la maison et le parc de Chateaubriand, l'île verte, le parc boisé), lieux que je ne manquerai pas de visiter lorsque mes enfants n'auront plus besoin d'une poussette double pour leur déplacements. ;)
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