Saint-Macaire est une petite cité fortifiée, bâtie sur un éperon rocheux au bord de la Garonne. Si son origine temporelle est incertaine, nous savons que le bourg connaît un essor au 11e siècle avec la construction simultanée d'un château fort et d'un prieuré. Ce dernier influence et fini par fédérer les paroisses environnantes.
Nous arrivons par la porte de Benauge, qui en jette dès le début
Par son ampleur, Saint-Macaire devient LE marché du secteur. Les productions agricoles y sont canalisées en vue d'être expédiées à Bordeaux par le fleuve. La ville reste populaire jusqu'à la Renaissance.
Au 17e siècle le cours de la Garonne s'éloigne de Saint-Macaire. Avec la popularité de Bordeaux qui attire de plus en plus, la petite ville décline inexorablement. L'activité principale de la ville se porte alors de plus en plus vers l'artisanat.
Les plafonds de l'église de Saint-Sauveur sont richement décorés. A l'extérieur on retrouve les traces d'un cloître.
La ville connaît un premier renouveau avec l'extraction de pierre. Mais les carrières de son sous-sol finissent par menacer la stabilité de la ville. Pire : les monuments et les enceintes sont cannibalisés à leur tour. La préfecture intervient alors pour sauver le patrimoine restant.
La place du Mercadiou et ses arcades
L'industrie de la tonnellerie apporte un nouveau souffle au 19e siècle. Puis celui-ci décline au début du 20e siècle, après un conflit direction/ouvriers qui s'envenime. Après la Seconde Guerre mondiale la ville qui n'est plus que l'ombre d'elle-même s'atrophie. Elle se tourne alors vers le tourisme avec succès à partir des années 1980 jusqu'à aujourd'hui.
Bazas est aussi une place forte, mais dès l'antiquité. Sa position sur son plateau rocheux y est pour beaucoup. Elle se consolide dès le 1er siècle avec des remparts et de gigantesques portes. Dotée d'une grande cathédrale, sa présence sur l'une des routes de Saint-Jacques de Compostelle lui offre une position privilégiée.
Elle assiéra son influence par l'aspect religieux, en ayant son propre diocèse englobant plusieurs villes voisines. Puis elle exercera aussi un pouvoir judiciaire conséquent, en faisant l'une des plus puissantes villes dans sa région environnante. En conséquence elle constituera un pôle âprement disputé au cours de la guerre de cent ans et des guerres de religions.
L'architecture à Bazas est plus hétérogène que Saint-Macaire, les bâtiments semblent issus d'époques plus variées et un grand parking prend place au centre de la commune. Elle est donc un peu plus difficile à mettre en valeur. Mais cela n'enlève pas son intérêt pour autant, cette place principale est entourée de beaux bâtiments.
La cathédrale de Saint-Jean Baptiste de Bazas nous provient du 13e et 14e siècles. Mais l'intérieur du être rénové après les guerres de religion.
Enfin, il ne faut pas oublier de faire la promenade des falaises qui présente des points de vue plutôt photogéniques sur le flanc de la ville ainsi que sur la verdure voisine.
La campagne s’étend jusqu'aux pieds de la ville
J'aurais bien photographié les halles, mais cet espace était occupé par un énorme repas communal, je ne me sentais pas suffisamment à l'aise de percher mon appareil photo au nez des habitants. :)
Notre visite nous a aussi mené sur les traces d'un ancien prieuré et les ruines d'un autre château dans la région. Bref, beaucoup de choses à voir dans un temps très limité. J'espère un jour aussi m'approcher du côté de Saint-Emilion, qui parait-il, vaut vraiment le coup.
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