Conçue à flanc de colline, la station de métro de Passy peut être observée aussi bien au dessus qu´en dessous.
Une passerelle domine l'avenue du Président Kennedy sous les lignes du métro.
L'architecture des immeubles alentours présente des détails discrets mais finement ciselés.
Au détours de la rue des eaux, je tombe sur le musée du vin (!). Il est bâti à l'emplacement d'un ancien cellier monastical du XVIe/XVIIe siècles. A cette époque le cellier était une ancienne carrière désaffectée.
Ci-dessous: les 114 marches du passage des eaux.
Pour la petite histoire, les références à l'eau sont liées à la présence d'une ancienne source d'eau ferrugineuses et sulfatées... autant dire immonde à boire. Ce sera un abbé qui parviendra à vanter les mérites de cette eau au XVIIIe siècle, de connivence avec quelques médecins cupides. Cette source inespérée aux portes de Paris va attirer beaucoup de curistes. On y trouvera de grands noms, tels que Lavoisier, Rousseau ou encore Benjamin Franklin.
Les propriétaires de la cure vont se succéder jusqu'au début du XXe siècle, époque où l'accès à la source devient gratuit pour tous. Curieusement l'eau semblera avoir perdu ses effets bénéfiques. Finalement elle se tarira d'elle-même.
Non loin de là, le parc de Passy. Un joyau vert parmi les immeubles. Sans plaisanter, ce parc est immense, les photos ne lui rendent pas du tout honneur.
Derrière le parc s'étend la rue Berton, qui longe l'ambassade de Turquie. J'avais déjà remarqué cette ruelle dans le cadre de mes repérages des lieux insolites de Paris.
Une porte anodine donne sur cette rue. Elle appartient à un hotel particulier dans lequel l'auteur Balzac a résidé. L'entrée principale se trouvait sur la rue Raynouard, en contre-haut sur la colline. Aussi lorsque des créanciers se présentaient à cette entrée, l'astucieux auteur fuyait dans la rue Berton, par la porte du bas. :)
Un escalier fait la jonction entre la rue Raynouard et la rue Berton (en contre-bas). Beau dénivelé n'est-ce pas ?
Plus loin, la rue des Marroniers qui a été construite sur une ancienne allée bordée de marronniers. Ici rien d'extraordinaire si ce n'est des immeubles en briques que j'affectionne particulièrement.
C'est à peu près l'instant où la batterie de mon nouvel appareil photo tombe en rade. Je suis dans l'incapacité de montrer la fin de la marche. J'y reviendrai probablement afin d'illustrer le vieux bourg de Passy.
Tirant sur les derniers milliampères de la batterie, j'ai pu prendre cet ultime cliché. Il s'agit d´un vieil immeuble que le soleil léchait de ses derniers rayons, au pied de la station de métro de la Muette. Ombres et couleurs m'ont attirés.