Celle que l'on surnomme aussi la "Dame de Fer" voit le jour à l'occasion de l'exposition universelle de 1889. Elle naît de l'imaginaire de Maurice Koechlin et Émile Nouguier, deux ingénieurs travaillant au entreprises Eiffel. Si au début le projet n'intéresse pas Gustave Eiffel, la seconde ébauche, simplifiée et renforcée l'enthousiasme. Il leur rachète les droits et promeut la structure auprès des décideurs pour la mettre en oeuvre.
Approuvée, la construction de la tour durera 2 ans. Le chantier est loin de faire l’unanimité chez les intellectuels parisiens et une quarantaine de noms célèbres en architecture, littérature, poésie, musique, peinture s'unissent pour protester contre cette tour qui menace de défigurer le paysage de Paris.
La tour Eiffel lors d'un petit matin calme
En dépit de cette contestation, le gouvernement soutien Eiffel et la construction s'achève en temps et en heure. Au cours des 6 mois de l'exposition universelle, la tour Eiffel rencontre un véritable succès et cumulera près de 1,9 million de visites, diluant toutes les polémiques de la construction.
Haute de 312 mètres, la tour Eiffel restera le plus haut monument du monde pendant plusieurs décennies. Actuellement elle reçoit environs 6 millions de visiteurs par an pour un total de 300 millions de visiteurs depuis son ouverture. Cela en fait le monument le plus visité au monde (jusqu'en 2020 tout du moins).
Son poids de 10 000 tonnes équivaut à un immeuble de 5 étages. Toute cette charge est répartie sur 16 arbalétriers (points d'appuis), dont les fondations s'enfoncent jusqu'à 15 mètres de profondeur, pour reposer sur le sol dur.
L'un des 16 arbalétriers supportant la tour Eiffel
La tour est constituée de 3 étages. Le premier étage se situe à 57 mètres de haut. Ce niveau est le plus ignoré des visiteurs car ascenseurs principaux desservent du rez-de-chaussé au 2eme étage sans arrêt. A moins d'emprunter l’ascenseur du restaurant du premier étage, la seule façon d'arriver à ce niveau est de passer par les escaliers.
Dès le 2eme étage nous commençons vraiment à nous sentir au dessus de tout. Il faut dire que la plate-forme est perchée à 115 mètres de haut. C'est ici que nous croisons le plus de visiteurs, avec les boutiques de souvenirs, un buffet ainsi qu'un restaurant prestigieux.
Comme tout bâtiments hauts, le sommet de la tour Eiffel est sujet aux oscillations. Il a été prévu de supporter une amplitude de mouvements de 70 centimètres. Ces mouvements sont occasionnés par les vents forts ainsi que la dilatation des matériaux au soleil.
Jusqu'ici les plus grandes oscillations mesurés ont été de 18 cm lors d'une canicule en 1976, et de 13 cm lors de la tempête de 1999 (avec des rafales de 240 km/h). La limite est donc loin d'être atteinte.
Du haut de la tour, la vue s'étend jusqu'à 80 km à la ronde. Gustave Eiffel y possédait un bureau où il dormir. Il y travaillait, menait des expériences scientifiques, et il y recevais des invités.
Le champ de Mars vu du sommet
Il est possible de monter sur la tour par les escaliers. Depuis le sol jusqu'au 2eme étage il faut compter 729 marches. Il se poursuit jusqu'au 3eme étage via 936 marches supplémentaires, mais le tronçons du 2eme au 3eme est fermé au public.
Si la grimpette à pieds ne vous encourage guère, il reste possible d'effectuer la montée en ascenseur et de redescendre par les escaliers depuis la 2eme étage afin de ne rien manquer dans la visite.
Nous conclurons par une anecdote choc, à savoir que la tour Eiffel ne devrait plus exister ! En effet, suite à l'exposition universelle de 1889 elle aurait dû être démolie après 20 ans d'exploitation.
Elle trouve pourtant une seconde vie en devenant un relais de transmissions sans fil. L'armée en sera le premier exploitant et rapidement les communications se propagent jusqu'à la côte ouest des Etats-Unis, située à plus de 5 700 km !
De nos jours elle est toujours employée à la transmission des signaux : pour la télévision et la radio. Cette année elle fête même ses 132 ans.
Merveilleuse attraction touristique, la tour Eiffel est désormais totalement intégrée dans l'identité de Paris et on ne peut plus concevoir son absence. Mieux, elle est devenue le symbole le plus caractéristique de la France à l’international. Fort de ce succès, on peut présumer qu'elle aura encore de beaux jours devant elle.
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