Alors on parle souvent de Marie-Antoinette comme si elle avait fait ériger tous ces lieux. Or ce n'est qu'une vérité partielle. Il faut remonter plus loin pour comprendre l'origine des Trianons.
L'histoire de commence avec Louix XIV, lorsqu'il décide d'agrandir son parc pour y construire un lieu de détente. Il achète alors le petit village de Trianon qui est en proximité directe avec les limites du château de Versailles.
Le roi poursuit en faisant ériger le Trianon de Porcelaine, un ensemble de bâtiments en bois recouverts de Faïence. Mais les constructions supportent mal les intempéries, si bien qu'on les détruit 17 ans plus tard.
En lieu et place, le roi Louis XIV fait ériger le Trianon de Marbre (ci-dessus et ci-dessous), un véritable palais miniature. Il sera renommé bien plus tard en Grand Trianon.
Le jardin du Grand Trianon est constitué de haies, barrières, bancs et bassins. Il m'évoque plus un labyrinthe du fait de sa grande taille. Il est le fruit de plusieurs siècles d'évolutions et ne ressemble plus tout à fait au plan d'origine.
Louis XIV décède et Louis XV lui succède. Celui-ci projette alors de faire construire un petit château à l'intention de sa première favorite, Madame de Pompadour. Mais celle-ci décédera avant la fin des travaux. Au final la comtesse du Barry, nouvelle favorite, en sera la première occupante.
On en profite aussi pour renommer le Trianon de Marbre en Grand Trianon.
Le Grand Trianon et le Petit Trianon sont liés par un jardin à la française. En plein milieu de ce jardin se tient le Pavillon Français (ci-dessus et ci-dessous), un salon de divertissement, lieu calme et de collation.
Louis XV a voulu que le Petit Trianon soit visible de tous les côtés, chaque façade donnant sur un jardin. Ci-dessous la façade ouest qui donne sur le jardin français, puis la façade nord, au dos du château.
Lorsque Louis XVI arrive au pouvoir, il offre le domaine du Petit Trianon à une jeune femme autrichienne, sa reine : Marie-Antoinette.
Elle ne procède à quasiment aucun changements dans le Petit Trianon et le jardin français. En revanche elle décide de faire table rase du jardin botanique de feu Louis XV et le remplace par un immense jardin anglais.
Le jardin est ponctué de fabriques, des éléments décoratifs. Ici par exemple, le temple de l'amour. Il est visible depuis les fenêtres du Petit Trianon.
Marie-Antoinette n'est pas bien perçue à la Cour de Versailles, aussi elle cherche un moyen de s'en éloigner. Le hameau va combler ses aspirations à une vie un peu plus rustique.
Il s'agit d'un petit village conçu autour d'un lac artificiel. Mais il s'agit d'une véritable ferme, composée de prés, de champs, de vignes et d'étables.
Vêtue comme une paysanne, elle s'occupe de la traite des animaux et participe à la vie de la ferme. Seuls certains élus sont invités sur le site, qui doivent aussi participer à la vie agraire le temps de leur séjour.
Cette sélectivité entretien un mystère sur le hameau, qui ne manque pas d'alimenter les rumeurs les plus salaces au sujet de la Reine et de ses activités réelles au sein du hameau.
Lors de notre visite, la maison de la Reine qui est le bâtiment principal, était en cours de rénovation. Cela ne nous a pas empêché de nous approcher des autres maisons et de côtoyer chèvres, lapins, poules et même des cochons qu'on entendait grogner d'assez loin.
C'est là, entre les arbres dans une zone reculée nous nous sommes ensuite allongés dans l'herbe pour nous reposer après un grand après-midi de marche sous un soleil intensif. Juste de quoi recouvrir l'énergie suffisante pour finalement repartir en direction de la voiture.
Sources :