Nous voici partis par les montagnes de l'ouest de Kyoto, qui constituent l'une des zones les plus touristiques de la ville. Ce lieu est souvent désigné sous le nom de "Arashiyama". En réalité, une rivière serpente entre ces montagnes, divisant les montagnes d'Arashiyama au sud de cette rivière, de Sagano au nord. Bien que le nom "Arashiyama" soit employé pour désigner toute le secteur environnant la rivière, la plupart des temples et jardins à voir sont en fait à Sagano.
La bambouseraie
La réputation de la forêt de bambous d'Arashiyama dépasse allègrement les frontières du Japon. De nombreuses photographies immortalisent ses longues allées qui se prolongent entre les bambous géants. Le tourisme au sein de cette forêt commence dès le 8eme siècle. Les familles aristocrates venaient à Sagano afin d'admirer ses paysages d'automne et pour naviguer le long de la rivière Hozu.
Depuis quelques années la fréquentation de la forêt de bambous n'a cessé de croître, si bien qu'il devenait très difficile d'en avoir une vision dégagée de toute présence humaine. Avec le confinement du Japon entre 2020-2021 la forêt reconnaît un calme auquel seuls les japonais sur place peuvent profiter.
Les jardins
Au delà de la Bambouseraie, à l'ouest, s'étire toute une série de jardins et de temples bouddhistes intégrés à la forêt et aux montagnes. Cet ensemble forme des heures de promenades via de petits sentiers. Ils traversent une montagne et donnent quelques beaux points de vues sur la métropole tokyoïte.
Le Jojakko-ji :
Nous n'avons visités que les plus proches, à savoir le temple de Tenryu-ji, le jardin d'Okochi Sanso, et le temple de Jojakko-ji plus au nord.
Le jardin d'Okochi-Sanso :
La rue Saga Toriimoto
Cette rue remonte à l'ère Meiji, au 19e siècle. L'essentiel des ses machiya (maisons en bois) sont des boutiques, des ateliers ou des restaurants. Bien qu'elle soient très bien préservé, le tourisme y reste très modérée, sans doute par méconnaissance de son existence.
Arrivé à l'extrémité de Saga Toriimoto, nous avons poursuivi le long de la route sur 300 mètres de forêt afin de rejoindre un temple peu connu : Otagi Nenbutsu-ji.
Le temple Otagi Nenbutsu-ji
Il fût construit en 766 près de Gion, dans Kyoto même. Mais il a été successivement détruit par une inondation puis par une guerre civile. La dernière reconstruction remonte à 1922, à l'emplacement actuel. Encore sujet aux outrages du temps et des typhons, le temple délabré est confié à Kocho Nishimura, un moine bouddhiste, également sculpteur de statues.
Pendant les années 1980 il organise une grande restauration du domaine. Se faisant, il propose aux pèlerins de s'initier à l'art de la sculpture sur pierre. En 10 ans, 1200 statues vont être taillées et recouvrir les flancs de la colline. Certaines arborent une expression sérieuses, d'autres adoptent des postures amusantes, d'autres encore représentent les hobbies ou les passions de leur sculpteur.
Le Diorama ferroviaire de Kyoto
Au sein de la gare JR Saga-Arashiyama, le diorama de Kyoto est un autre endroit un peu caché de Kyoto. Il consiste principalement en une grande pièce de 12 x 17 mètres, au centre de laquelle trône une maquette "abrégée" de Kyoto. Le thème étant la circulation ferroviaire, une multitude de trains miniatures empruntent les 2,7 km de rails qui parcourent toute la maquette. Ceux-ci peuvent pilotés par le public depuis une cabine de train grandeur nature situé sur un côté de la pièce.
La maquette modélise les principaux sites et temples de Kyoto, mais aussi certains éléments liés à la culture Japonaise (mangas et films).
Au tour de la maquette de Kyoto, plusieurs vitrines sont consacrées aux oeuvres D'Hayao Miyazaki (Mon voisin Totoro, Nausicaä de la Vallée du Vent, Kiki la petit sorcière, etc).
Bien d'autres activités ou lieux sont à visiter Arashiyama. Citons en vrac une randonnée où l'on peut côtoyer les primates dans le parc aux singes d'Iwatayama, la forêt de Kimonos de la station de tramway d'Arashiyama, composée de rouleaux de textiles illuminés la nuits, ou encore le train romantique de Sagano, qui offre une fantastiques balade scénique autour du ravin de la rivière Hozu. Sans compter quelques temples, l’atmosphère de certains quartiers ou points autour de la rivière qui méritent aussi le coup d’œil.
Arashiyama mérite bien une pleine journée de visite afin faire le tour des principales attractions. Son ambiance montagnarde est à elle seule une raison suffisante pour les touristes souhaitant rompre avec l'ambiance des mégalopoles.
Sources de cet article :
- Guide de voyage dans la forêt de bambous d'Arashiyama
- Arashiyama et Sagano
- Le forêt de bambous Arashiyama-Sagano
- La forêt de babous Sagano
- La rue Saga-Toriimoto
- Histoire de Otagi Nenbutsu-ji
- Diorama ferroviaire de Kyoto
