Islande : la côte sud (2/2)

Entre Kirkjubæjarklaustur et Skaftafell

Après notre pause à Kirkjubæjarklaustur (quel nom!) nous repartons donc en direction du parc. Cette fois-ci le soleil est avec nous, et ça nous redonne du peps !

En chemin nous nous arrêtons entre autres sur ce site où nous pouvons observer des colonnes basaltiques. C'est une phénomène que l'on retrouve tout autour du globe. En refroidissant rapidement, le basalte se solidifie et se fracture verticalement sous forme d'hexagone. Wikipedia vous en dira plus sur ce phénomène.

Autre découverte, un cours d'eau ! Croyez-moi, cela ne manque pas en Islande. Mais de temps en temps les obstacles sont tels qu'ils forment des mini-cascades très photogéniques.

Skaftafell

Au début, je voulais rester quelques jours dans le parc afin de randonner. Puis il a fallu se rendre à l'évidence : nous ne sommes pas équipés ni physiquement entraînés pour faire du bivouac et des randonnées de 2 ou 3 jours. Nous décidons donc de faire deux courtes randonnées.

L'une fait une boucle jusqu'à la cascade de Svartifoss, l'autre nous emmène en bas d'une coulée de glace, issue du Vatnajökull, le plus grand glacier de tout l'Europe.

Svartifoss

La boucle menant à Svartifoss commence dès le centre d'information du parc. Une montée nous emmène dans une montagne de petite taille. Nous peinons un peu à monter, mais rapidement nous atteignons une bonne hauteur.

En chemin, nous rencontrons un groupe de Coréens assez âgés. L'un d'entre eux m'expliquent qu'ils visitent l'Islande sur une semaine puis direction l'Angleterre pour la suite de leur périple.

Après 40 à 50 minutes de marche, nous tombons enfin sur la cascade. Elle est magnifique et nous retrouvons cette structure d'orgue basaltique. La cascade est un peu loin, mais je parviens à trouver une composition qui me convienne. 

Par la suite, je me suis rendu compte que les plus belles photos de cet endroit ont été réalisées les pieds dans l'eau. Mais bon ça va, je passe mon tour pour cette fois. :)

La randonnée se poursuit jusqu'à un point de vue au dessus de la montagne. Anne-Laure est un peu fatiguée, mais ce serait dommage de ne pas le faire. Nous poursuivons donc notre ascension.

Sur la droite du paysage, nous pouvons voir une très grande coulée de glace, issue du glacier. C'est la plus grande que l'on puisse voir depuis la route. Vik se situe au delà des montagnes tout à droite, tandis que l'accueil de Skaftafell se situe à gauche, en contre-bas.

Lorsque nous traversons dans la plaine via la route 1, nous pouvons voir ce glacier pendant plusieurs dizaines de kilomètres.

Ensuite nous sommes redescendus vers la plaine. La randonnée nous fait passer à côté de la ferme "Sel", constituée de maisonnettes traditionnellement recouvertes de toits en herbe.

Puis le sentier se poursuit dans un bois. Nous longeons la rivière issue de Svartifoss.

Plusieurs cascades se succèdent que je trouve très difficile de mettre en valeur. Néanmoins, un bras de rivière s'en va vers une cascade plus calme et plus petite. Là le déclencheur me titille à nouveau. Nous finissons la randonnée quelques minutes plus tard en rejoignant le centre d'information.

Le Skaftafelljökull

Ce glacier se situe à l'est du parc, il est donc plus petit que celui que je vous ai montré en photo plus tôt. Mais il s'agit là encore d'une langue du Vatnajökull. Il existe au moins 2 randonnées pour le voir. L'une effectue une grande boucle par le dessus, donnant une vue improbable sur la surface, tandis que l'autre est une ballade de 1h30 aller-retour sur du plat qui se rend en contre-bas, au pied du glacier. Afin de se ménager, c'est la deuxième option que nous avons choisi.

L'aller est plutôt simple. Le sentier est très large et presque n'importe qui peut l'emprunter. Après 30 minutes de marche le glacier apparaît au loin.

Avant d'arriver, un panneau nous rappelle des règles de sécurité élémentaire : pas trop près de l'eau, des parois, des bords et surtout ne rien grimper sans équipement ou un minimum de savoir faire.

Encore un petit quart d'heure et nous pouvons sentir la fraîcheur se dégager de la glace.

Certaines parties sont noires. Cela peut être dû à de la cendre, mais aussi au vent qui dépose du sable noir.

Ma photographe en plein action. ;)

Le retour peut s'effectuer par le même sentier ou bien par un autre plus difficile mais plus bucolique. J'adore.

Du haut, un dernier regard sur le glacier :

Et c'est reparti pour une nouvelle aventure !

 

Entre Skaftafell et Höfn

Hof

Une fois les randonnées finies à Skaftafell, nous reprenons la route, toujours vers l'est. Nous faisons un arrêt rapide à Hof, un hameau dont l'église est décrite pour avoir un toit en herbe.

Pendant la prise de vue, la batterie de l'appareil photo tombe en rade (plus de jus). Je la change, et là je vois l'appareil qui essaye de récupérer les dernières photos. Je m'inquiète, tout Skaftafell est là-dedans ! Mais finalement tout se passe bien et je ne perd que la dernière photo, celle de l'église. Ouf !

Mais ça me pousse à faire des sauvegardes plus fréquentes sur l'ordinateur portable.

Jökulsárlón

Non mais là, WOW ! Jökulsárlón est une lagune glaciaire, dans laquelle des icebergs du Vatnajökull se détachent et dérivent.

Ce que j'ignorais, c'est que certains icebergs dérivent dans le canal jusqu'à l'océan. De là les vagues les ramènent sur le rivage de sable noir. J'espèrais justement prendre des photos de cette plage à icebergs en venant en Islande, mais j'ignorais qu'elle se situait ici. D'un autre côté, le temps passait dangereusement vite, et nous devions nous presser pour nous rendre à Höfn et y passer la nuit.

Panorama de la lagune :

Entre Jökulsárlón à Höfn

Le soleil est resté très longtemps en marge de l'horizon, nous permettant d'admirer des paysages époustouflants sous une lumière très douce. A de nombreuses reprises j'ai dû m'arrêter, tant ce que je voyais me subjuguais. Voici quelques extraits :


Arrivés à Höfn tardivement, nous n'avons pas pu manger au restaurant. Nous nous sommes rabattus sur les sandwichs d'une station service (mouais...). La ville est portuaire et est très avancée sur l'océan, si bien qu'aucun relief ne la protège. Cumulé avec un vent très fort ce jour là, nous n'étions pas sûr que la tente survive aux rafales. Avec Anne-Laure nous n'avons dormis que d'un oeil cette nuit-là, mais finalement tout a tenu bon, la toile était intacte et aucun arceau n'était tordu.

Le lendemain nous étions prêts pour nous rendre dans les fjord de l'Est !

Voici la route parcourue en cette unique journée :

Comme d'habitude, n'hésitez pas à poster vos questions ou observations en commentaire.

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