Nous voilà levés bien tôt pour être sur place à 7h40. Même si nous sommes en septembre le temps reste beau et chaud et nous voulons éviter de finir au soleil autant que possible. Le cap n'est accessible que via un sentier d'environs 7.8 km de long, aller-retour.
A cette heure ci les gens que nous rencontrons semblent être des habitués de la rando. Nous croisons quelques retraités ainsi qu'un jeune couple de vidéastes munis d'un drone.
Ruines d'une bâtisse sur le chemin
Rapidement nous saisissons l'ampleur de la marche, composée un grande zone boisée suivie de deux pics rocheux. C'est sur le sommet le plus haut que l'on distingue la tour de Turghio.
Ici et là, quelques chemins transverses permettent d'atteindre l'arrête de la falaise, d'où l'on peut voir la mer qui se réveille doucement au soleil.
Le jour se lève très rapidement. Au fil de notre progression, nous rappelons que plus l'on marche, plus la distance s'allonge devant nous. :)
Mais cela reste un plaisir de parcourir ce sentier.
Où est charlie ?
Un catamaran qui mouillait autour du Capo Rosso
Vers l'extrémité de la pointe nous sommes au point le plus à l'ouest de toute la Corse. Le sentier change de direction et amorce la dernière phase de montée dans les rochers.
Le sentier verdoyant laisse place à un parcours qui est rocailleux jusqu'en haut. La route devient alors un jeu de piste car les marquages de peintures sont remplacés par des cairns qu'il faut arriver à repérer parmi les rochers.
Nous arrivons en haut aux environs de 10 heures. La tour offre effectivement une vue exceptionnelle sur son environnement. La vue est si spectaculaire que je suis tenté de m'approcher du bord du pic pour prendre des photos, mais le relief devient rapidement dangereux.
Alors que nous avions l'impression d'êtres relativement seuls sur l'aller, beaucoup de monde nous a rejoint durant notre pause au somment.
La démographie sur le sentier a alors basculé, passant de "personne" à "souvent quelqu'un avec soit" et jamais "personne à moins d'une minute". Je n'ose imaginer la fréquentation en période pleine.
Des amateurs de cairns se sont donnés à cœur joie au sommet
Nous serons restés au sommet une trentaine de minutes avant de redescendre. Le plus dur nous attend.
Quelques randonneurs courent en mode "trail". Cela doit être exaltant.
Notre problème dans cette sortie, c'est d'avoir sous estimé la longueur de la marche et de ne pas avoir embarqué assez d'eau. Une randonneuse nous a expliqué qu'il fallait s'y aventurer avec 3 litres d'eau par personnes. Or nous avions bien 3L, mais pour deux. Le manque s'est cruellement fait ressentir sur la fin.
De plus le parcours compte en fait 2 chemins parallèles. Nous nous sommes un peu égarés sur le retour en pensants avoir repris la route inverse, alors qu'en fait non. Mais on ne reste pas bloqué longtemps, car les autres promeneurs nous ramènent sur le bon chemin.
Malgré nos lacunes de préparation, je conseille la randonnée du Capo Rosso car c'est une excursion qui reste relativement abordable et qui en met plein les yeux. Il faut juste penser à se ménager en vue de la dernière phase, plus abrupte. Et si vous n'aimez pas la foule, n'hésitez à y venir tôt.
Sources de cet article :