Avec Anne-Laure nous avons été hébergés sur les hauteurs du vieux quartier Saint-Jean. La vieille ville est très agréable. Elle regorge de recoins, de passages, de petits bruits et de scènes de vie qui invitent à la flânerie.
Je n'avais pas l'oeil riveté à mon appareil, aussi je n'ai pas pris des tas de photos et je ne me suis concentré que sur quelques endroits.
Nous nous sommes balladés un moment dans les vieux quartiers, puis nous sommes arrivés aux abord de la passerelle Saint-Vincent, qui surplombe la Saône.
C'est dans ce genre de lieux que l'on réalise que Lyon est haut en couleur : les immeubles ne sont pas d'un blanc ou d'un gris monotone, mais de couleurs chaudes : jaunes, oranges, ocres... et blancs aussi. ;)
De même, la ville n'est pas plate. Ci-dessus on peut apercevoir la colline de fourvière, aussi appellée la "colline qui prie" en raison de son passé religieux. En son sommet on peut apercevoir son immense antenne radio/TV.
A contrario, la Croix-Rousse (que l'on ne voit pas sur la photo) est surnommée la "colline qui travaille", à cause de son passé industriel lié au tissage.
Le lendemain, une bonne amie lyonnaise nous a aidé à pratiquer une activité célèbre à Lyon : trabouler. :D
Les traboules sont des passages traversant un ou plusieurs immeubles. Ces passages permettent de rejoindre rapidement les rues piétonnes du quartier. Concrètement, il s'agit des portes d'entrées des immeubles.
Leurs digicodes sont déverrouillés le matin afin de laisser passer les postiers et services d'hygiène... mais aussi ceux qui veulent couper dans les patés d'immeubles pour aller plus vite, ou encore les tourristes (moi ? Qui m'appelle ?).
Ces passages ne forment pas que des tunnels, et très souvent c'est aussi l'occasion de traverser des petites cours intérieures.
En levant les yeux dans ces cours, on réalise que ces vieux immeubles ne se résument pas qu'à des angles perpendiculaires ou des parallèles. Ici les murs ne sont pas toujours droits et d' autres formes viennent casser les rectangles ou les carrés. L'architecture est dynamique, elle respire :
Bon d'accord, je retire ce que j'ai dis plus haut. Des fois c'est quand même assez étroit, voire étouffant. Claustrophobes évitez d'habiter ici :
Les façades enrichissent aussi ces lieux :
Pour l'anecdote, le dédale que forme les traboules était utilisé lors de mouvements sociaux, par exemple pendant la révolte des Canuts au 19e siècle, qui s'insurgaient contre la concurrence des métiers à tisser industriel.
Mais aussi plus récemment, pendant l'occupation de 42-44. Elles ont permi à plusieurs résistants d'y semer des poursuivants Allemand. Pour reprendre l'expression de mon amie et guide, "il n'y ont jamais rien compris" !
Photo suivante : Nathalie, notre guide dans cette expédition :
Bien sûr, les traboules existent aussi dans d'autres villes, comme Saint-Étienne, ou encore Chamberry. Des fois le nom change aussi, mais le concept reste le même.
Lyon possède le plus gros réseau français, bien que celui-ci ai tendu à disparaître avec la rénovation du vieux quartier de Saint-Jean.
Mais rassurez-vous, de nos jours le quartier est protégé par un plan de sauvegarde, et il est même classé parmis les patrimoines mondiaux de l'Unesco.
Vous aurez sans doute tout vôtre temps pour aller les visiter un jour.
Lorsque l'on aime la photo, se lever avant le soleil peut se réveler payeur. La lumière naissante apporte son lot de paysages uniques. Toutefois en plein mois de juin, le soleil se lève définitivement très tôt. Du coup nous avons profité des lueurs "post-lever" seulement.
Debout dès 5h, nous nous sommes préparés en vitesse pour rejoindre la basilique Notre-Dame de Fourvière. Ca tombe bien, nôtre hôte vit justement à flan de colline, ça nous a fait gagner du temps.
Arrivés là haut, c'est au lever du Lyon auquel nous avons assistés avec Anne-Laure :
Par la suite, nous sommes redescendus dans la vieille ville, sur un côté du vieux Saint-Jean que nous n'avions pas encore visités.
Des fois il est aussi bon de s'arrêter et de lever la tête afin d'observer les façades. Ci-dessous, l'arrière du palais de justice.
C'était un bon séjour, mais toujours trop bref lorsque l'on veut voir ses proches (4 jours). Le temps était avec nous, et nous avons pu profiter d'un cadre de vie assez exceptionnel en cotoyant quotidiennement le vieux Lyon.
Si vous avez un jour le temps de vous y arrêter, profitez bien de l'ambiance, écoutez les gens parler, arrêtez-vous deux minutes pour regarder. Car c'est une bonne manière de s'imprénier de la bonne atmosphère qui règne ici.