Quartier résidentiel à Osaka

Ce voyage au Japon remonte à 2017. Le périple consistait à visiter Osaka - Hiroshima - Kyoto, avec quelques crochets par-ci par-là. Tous ces lieux ont déjà occasionné toute une certain nombre de publications sur ce site. Mais il restait quelques séries de photos sur lesquelles je ne me suis jamais attardé. Donc histoire de se replonger dans l'atmosphère de ce pays si particulier, je vous invite à retourner sur quelques sujets que je n'avais pas encore abordé jusqu'ici.

Ruelles d'Osaka

Pour débuter cette nouvelle série je nous emmène dans un quartier résidentiel de Osaka, la première étape de notre périple. Avec ma fiancée nous logeons dans un quartier calme de l'arrondissement de Chūō. Nous sommes un lundi, un cyclone nous a survolé, puis les pluies du week-end ont cessées. Dans quelques heures débute notre session "Osaka Safari". Mais avant cela, je m'échappe une petite heure de mon côté afin de visiter les environs de notre location.

L'atmosphère est calme et les habitants commenceront bientôt à quitter leurs domiciles : les uns pour travailler, les autres pour étudier. Dans ce dédale de ruelles on trouve divers sortes d'immeubles et de maisons. On a l'impression qu'aucun bâtiment ne ressemble à l'autre. Je parcours les ruelles, les allées, et les routes plus larges. C'est un échantillon de ville japonaise que je me mets en bouche.

Vélos à Osaka

Le vélo est particulièrement mis en avant au Japon. De plus, avec le faible nombre de délits, peu de risque de se les faire voler ou dégrader.

Mon engouement pour visiter des zones d'habitation remonte à mon adolescence. Je traversais à pied une large zone pavillonnaire pour rejoindre mon lycée. C'est au gré de ces trajets que j'ai cultivé un intérêt à l'observation des maisons, leurs formes, leurs couleurs, leurs style architectural, l'aménagement de leur jardin... De ce point de vue, les lieux de vie japonais sont très différents de la France.

Qu'ils soient illustrés dans des blogs photos ou dans les dessins animés japonais, les quartiers japonais ont ce petit quelque chose d'anarchique et de chaotique. Des lignes électriques qui passent partout, les maisons ou les immeubles tous totalement distincts, le neuf qui côtoie le vieux ... Bref, rien ne se ressemble et c'est l'hétérogénéité totale.

L'une des raisons est le zonage qui très souple. Dans beaucoup de pays occidentaux, une zone géographique urbaine est dévouée à un type d'activité : résidentiel, commercial, industriel, etc. Or le Japon est plus tolérant dans le mélange de genres.

Ainsi une zone résidentielle peut tout de même accueillir des petits commerces ou des bureaux intégrés à l'habitation. A l'inverse des zones industrielles peuvent être composées essentiellement de maisons et d'immeubles et n'avoir que quelques usines locales disséminées de-ci de-la. On en arrive à avoir des zones qui se ressemblent sensiblement, mais qui mêlent une diversité de fonctions.

Terrain de baseball à Osaka

Par hasard je tombe sur un terrain de sport sableux. Car oui, n'en déplaise à Olive et Tom, ici le sport national c'est plutôt le baseball.

De plus, les parcelles de terrains en zones urbaines peuvent être exiguës ou adopter des formes biscornues. Ainsi certaines maisons sont très étroites, ou suivent un terrain de forme atypique. Chaque construction devient alors une nouvelle tentative pour exploiter son espace au mieux tout en captant un maximum de lumière. Les architectes rivalisent d'idées pour se démarquer.

Il est commun de trouver des immeubles ou des maisons très étroits.

Le morcellement architectural du paysage urbain s'explique aussi par la durée de vie du parc immobilier. En raison des intempéries (séismes, typhons, inondations, incendies, etc), on préfère bâtir des maisons en kit avec des armatures en bois. Or les matériaux légers sont plus sensibles au temps, à l'eau ou aux parasites.

On estime la durée de vie de ces maisons entre 20 et 30 ans (bien qu'elle tende à s'allonger). Ainsi l'apparence de chaque constructions d'un même quartier possède un esthétisme propre à sa génération.

Toutes ces différences mènent à un paysage urbain hétéroclite. Et aujourd'hui c'est cela qui me manque du Japon. Toutes ces petites maisons si différentes, un véritable spectacle de contraste dont chaque élément attirait mon attention sans trop savoir pourquoi. Vous l'aurez deviné, cela a été dépaysant de pouvoir m'immerger dans ce petit quartier de Chūō, mais aussi tout un challenge pour parvenir à en saisir l'atmosphère.

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